Cette série se veut une 'projection mentale' sur le devenir de nos territoires. Par un jeu de transparence et de superposition numérique, je visualise la mutation inéluctable d'un paysage vierge grignoté par l'urbanisation. Ici, le béton et la nature coexistent dans une même image, comme deux réalités quantiques : ce qui est, et ce qui sera. Ces compositions spectrales fonctionnent comme des 'dystopies visuelles', dans lesquelles les structures industrielles et commerciales apparaissent comme des fantômes venus du futur pour hanter une nature encore intacte, interrogeant notre impact irréversible sur l'environnement.

Des moments volés au bord de l'eau. Jouer, marcher, se baigner : des gestes ordinaires saisis avant qu'ils ne s'évaporent.

Le traitement chromatique place ces scènes entre réalité et souvenir, comme si elles étaient déjà des fragments de mémoire au moment même où on les vit. L'eau, omniprésente, agit comme métaphore du temps qui coule et des liens qui se tissent.

Une série sur l'urgence douce de profiter. 

Sortie du livre "Chroniques d'un mythographe" éditions "La petite Semaine". Choix de la librairie de la MEP.

Disponible en ligne sur la-petite-semaine.sumupstore.com

Le livre d'une déambulation photographique où textes et photographies sont intimement liés. Conçu comme un recueil de nouvelles visuelles, cet ensemble s'affranchit de la chronologie linéaire pour fabriquer une 'mémoire fictive'. Par le choix du noir et blanc et une esthétique du tirage qui évoque les premiers âges de la photographie, ces images de corps et de paysages sont arrachées à l'immédiateté du présent. Ici, le temps ne s'écoule pas, il se sédimente : chaque photographie devient un îlot de 'temps suspendu', une preuve matérielle d'une histoire qui flotte entre le document vécu et la mythologie personnelle."

Venise, Istanbul, New York. Trois villes, trois architectures, mais une même quête : capturer le spectre de la ville plutôt que son image.

Loin de la précision documentaire, cette série explore la texture urbaine par le prisme des procédés alternatifs, à la prise de vue et au tirage. Du 'pinhole' polaroid glissant sur les eaux de Venise au film FP100C capturant la verticalité new-yorkaise, en passant par le sténopé numérique à Istanbul, chaque technique devient un filtre émotionnel. Le flou, le vignettage et la chimie aléatoire dilatent la perception du temps, transformant ces lieux iconiques en décors flottants.

C'est une traversée urbaine où la lumière bave, où les ombres se densifient et où l'architecture semble se dissoudre dans l'émulsion."

Cette série de portraits hybrides explore la persistance de l'archaïque sous la surface de l'identité contemporaine. En fusionnant numériquement des visages actuels et des masques rituels, je crée des écorchés temporels : ici, la peau ne cache plus l'ossature, elle révèle une mémoire ancestrale. Le masque n'est pas utilisé comme un accessoire de déguisement, mais comme une 'remontée' de strates géologiques enfouies dans l'humain. L'image agit comme un scanner temporel, abolissant la frontière entre le sujet moderne et ses origines mythiques, suggérant que nous portons tous en nous un visage millénaire qui ne demande qu'à ressurgir."

Pour accompagner mes compositions musicales (diffusées sous le pseudonyme Soumisushi), je réalise des clips vidéo conçus comme des collages temporels. En m'appropriant et en remontant des films du domaine public, je construis des boucles visuelles hypnotiques où se télescopent rituels ancestraux, colères climatiques et vertiges cosmiques. Ici, l'image d'archive quitte son statut documentaire pour devenir la matière première d'une nouvelle narration. Ce travail de found footage me permet d'explorer la rythmique des images et la persistance des mythes, transformant la mémoire collective en un flux vivant et cyclique

L'irruption de masques rituels dans le paysage urbain contemporain ne relève pas ici d'une citation ethnographique, mais d'une stratégie de 'collision temporelle'. Empruntés à l'imaginaire dadaïste pour leur puissance d'étrangeté, ces visages venus d'un 'ailleurs' mythique agissent comme des 'perturbateurs de réalité'. Ils introduisent une faille dans le présent immédiat de la rue, transformant la déambulation photographique en une quête de signes enfouis, où le passé archaïque ressurgit pour désorienter la modernité."

"Derrière chaque manipulation du réel, il y a d'abord l'observation du réel." Le point de départ. Trente ans de photographie de rue. C'est ici, dans le tumulte du quotidien parisien, que mon regard s'est aiguisé avant de s'attaquer à la déconstruction du temps.

" Hasard objectif ", un livre dans lequel se mêle poésie et photographie, un clin d'oeil au mouvement Dada, en collaboration avec Gauthier Huber pour les textes et Olivier Rieser pour la direction artistique

" Chroniques d'un mythographe " projet éditorial en cours, tirages par l'auteur avec le procédé historique de la gomme bichromatée